Le 9 février dernier, se tenait à Rennes les universités de l'économie de Demain avec un thème phare : la sobriété, seul remède à un modèle économique délétère. Selon le GIEC, nous avons 3 ans pour inverser la courbe du changement climatique. On commence par quoi?
Une sobriété prospère ?
Selon le mouvement Impact France, qui réunit l'ensemble des réseaux d'entreprises engagées à nos côté, "Ce modèle vers la prospérité existe. Il repose sur la qualité, le partage, la lutte contre le gaspillage et non sur l’accumulation et le court-terme. Il se traduit dans de nouveaux usages, des savoir-faire et une consommation plus durable. Il s’appuie aussi sur un plus juste partage de la valeur et du pouvoir dans les entreprises".
Les 10 commandements
Well, well... Autant vous dire que j'étais avide de découvrir les 10 fameux commandements dont doivent s'emparer les entreprises et le gouvernement afin de faire rimer prospérité et sobriété. Les voici :
Décarboner les entreprises françaises
Encourager à consommer moins mais mieux
Rendre la sobriété compétitive
Faire de l'état un acteur exemplaire
Replacer la finance au service du vivant
Investir massivement dans les entreprises sobres
Soutenir la transformation de nos territoires
Remettre du sens et de la mesure dans la distribution des richesses créées
Circulariser notre économie
Développer l'innovation sobre
2 exemples à suivre : Olga et Treebal
Deux témoignages m'ont particulièrement marqués lors de la masterclass "Comment switcher son modèle". L'entreprise familiale Triballat de Noyal sur Vilaine, devenue Olga qui a opéré sa révolution pour s'inscrire dans une économie décarbonée et régénératrice de biodiversité. Chapeau !
Coup de chapeau également pour l'entreprise rennaise Treebal, la messagerie éthique et éco-responsable.
Regagner la confiance des jeunes générations
Indéniablement, l'intervention qui m'a le plus marquée est celle de cette jeune femme, Hélène Cloitre qui a co-produit le film documentaire "Rupture". A rebours des sondages (notamment ceux de l'APEC) qui prétendent que la rémunération serait la première motivation des salariés, elle est venue jeter son sympathique pavé dans la marre en rappelant une autre réalité, celle des jeunes diplômés qui décident de tourner le dos à une carrière pour respecter leur valeurs.
Cette réalité fait écho aux difficultés à recruter que traversent les entreprises actuellement. Ce signal fort , issu d'une fracture sociale, serait la conséquence d'une perte de confiance des jeunes générations face aux entreprises qui devront mettre le paquet pour inspirer confiance en l'avenir.